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Avec la data et le digital, la DAF se transforme en véritable partenaire business
La direction administrative et financière (DAF) peut aujourd’hui compter sur la transformation digitale et les technologies de traitement et d’analyse de la data pour élargir son périmètre d’actions, se positionner comme un véritable partenaire business des autres directions de l’entreprise grâce à des données de qualité et des informations pertinentes en temps réel, et attirer (et valoriser) de nouveaux talents.
Valoriser et élargir le périmètre de la DAF
Au même titre que l’ensemble des directions métiers dans les organisations, la DAF connaît de profondes mutations à l’aune des évolutions technologiques. Et ce n’est pas nouveau : il ne faut pas oublier que les grands projets d’implémentation d’ERP, au sein desquels elle était nécessairement impliquée, remontent aujourd’hui à plus de 25 ans ! Toutefois, compte tenu de la rapidité des évolutions technologiques, il devient difficile de se projeter à plus de trois ans, malgré des orientations globales qui peuvent bien sûr être définies. Les grands projets IT monolithiques, qui prenaient des années à voir le jour, font ainsi désormais place à des évolutions itératives des systèmes d’information, réalisées dans une logique d’amélioration continue, avec une priorisation des enjeux opérationnels et business à traiter. C’est d’ailleurs l’une des raisons du succès des solutions de robotic process automation (RPA), d’ « enablers » périphériques à l’ERP spécialisés dans l’optimisation d’un domaine précis (Smart Close, P2P, O2C, Process Mining) car elles permettent de répondre rapidement à des spécifiques dans une approche plus agile et rapide.
Ces dernières années, les projets de digitalisation voire d’automatisation des processus se multiplient ainsi pour créer de la valeur opérationnelle : ils ont pour objectif de permettre aux équipes de la DAF de gagner en performance et en efficacité pour réaliser les tâches répétitives à faible valeur ajoutée mais également d’automatiser les contrôles et d’offrir une qualité accrue. Tandis que les projets de valorisation de la donnée (analyse rétroactive, en temps réel ou prédictive) ouvrent, quant à eux, la voie à un élargissement du périmètre de la DAF : « d’enregistreur de chiffres », cette dernière peut désormais se positionner en pourvoyeuse d’informations et d’indicateurs – financiers et extra-financiers – pertinents, s’appuyant sur des données structurées de qualité issues des différentes applications de gestion des processus financiers.
Grâce au digital et à la data, la DAF, qui est historiquement la plus légitime pour gérer et enrichir la data, est en capacité de devenir un véritable business partner, tant en interne, auprès des différentes directions pour accompagner leurs prises de décision, et que vis-à-vis de l’écosystème de l’entreprise (clients, fournisseurs, partenaires…), en proposant de nouveaux services accessibles en self-service. Pour ne citer que quelques exemples, la direction financière est aujourd’hui en capacité de fournir aux directions métiers des travaux de simulation et d’analyse de scénarios en temps réel ou encore de donner de la visibilité aux fournisseurs, via des portails dédiés, sur les besoins, l’avancement des engagements et les dates de règlement de leurs factures ainsi que de proposer des solutions de financement.
Vers un nouveau rôle de business partner en interne et auprès de l’écosystème
Cet élargissement du périmètre de la DAF implique que cette dernière soit capable de fédérer, valoriser et communiquer autour de ces projets. En d’autres termes, de jouer un rôle de business partner. Pour la DAF, il ne s’agit pas en effet de seulement déployer avec succès ces nouveaux outils ou technologies. Il faut faire en sorte que les autres directions de l’entreprise sachent qu’elle est en mesure de fournir des informations à valeur ajoutée intelligibles et utiles à leurs tâches respectives. Ou, autrement dit, de couper court au cliché d’une direction déconnectée des réalités opérationnelles, peu encline à l’innovation, et tournée vers l’expertise comptable. Le rôle d’ambassadeur de la DAF des nouveaux services à valeur ajoutée ne se limite d’ailleurs pas à l’interne, elle doit également les valoriser auprès de l’écosystème de l’organisation : clients, partenaires et surtout fournisseurs. Pour ne citer que quelques exemples, le suivi en temps réel du traitement des factures, la possibilité de connaitre avec exactitude la date à laquelle telle ou telle facture sera réglée et/ou le délai moyen de paiement des factures sont autant d’informations utiles pour les fournisseurs, notamment à l’heure où les exigences en matière de responsabilité sociétale des entreprises sont de plus en plus fortes.
Collaborateurs de la DAF : nouvelles compétences, attractivité et potentialités d’évolutions élargies
Pour l’ensemble des collaborateurs de la DAF, ce nouveau paradigme implique l’acquisition (ou le recrutement) de nouvelles compétences, bien au-delà de l’administratif et du financier : des « hard skills » avec des collaborateurs capables de traiter la donnée (data analysts et data scientists) ou de disposer d’une vision de bout en bout d’un processus (business process owners) mais également des « soft skills » pour communiquer, fédérer autour des projets et jouer son rôle d’ambassadeur.
Un besoin élargi en compétences qui peut avoir des conséquences très positives sur l’attractivité du métier. En effet, outre un intérêt accru des missions au sein même de l’emploi, ces compétences nouvelles sont particulièrement valorisables sur le marché du travail, et en particulier dans le cadre de carrières de moins en moins linéaires.
Exit « l’image austère du comptable » ! En devenant pionnière en matière d’innovation technologique et de valorisation de la data, la DAF est pleinement en mesure de jouer son rôle de business partner de premier plan, y compris sur des données extra-financières et des processus transverses aux organisations.
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